
Au sommaire
- Le mot de la Grande Guerre : tank, tankiste
- Un trophée très disputé : controverse au sujet de la prise d’un drapeau allemand par le soldat Guillemard (298e RI) le 7 septembre 1914
- Un médecin au front : le docteur Gilbert Charette, aide-major de 1re classe
- Les sections sanitaires automobiles américaines
- L’escadrille Lafayette 1916-1918
- L’opération de la Galoche
- Les attaques à Verdun de mars 1918
- Le coup de main de la division marocaine à Flirey, 8 janvier 1918
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Tranchées – n° 32
8,20€
Il y a 100 ans, la période qui correspond à celle de la parution de notre numéro 32 de Tranchées était une sorte d’entracte : avant la fin de l’année 1917, il y avait eu plus de trois ans de guerre de positions, durant lesquelles le front n’avait connu que des rectifications minimes, au prix de pertes très lourdes. Tout laissait à penser, durant le premier trimestre 1918, que cette période était révolue. Replongeons-nous au cœur de la Grande Guerre, en ce début d’année 1918. Les événements de la fin de l’année précédente ont radicalement changé la physionomie de la guerre : la révolution russe d’octobre et la volonté des bolcheviks d’obtenir la paix à n’importe quel prix ont donné aux Allemands une victoire stratégique qu’ils attendaient depuis août 1914 : ne plus combattre que sur un seul front et pouvoir ainsi transférer d’est en ouest de très nombreuses divisions. Ceci leur redonne une supériorité numérique perdue depuis longtemps en raison de la montée en puissance de l’armée britannique. Comme les Américains vont enfin pouvoir aligner de nombreuses divisions vers la fin de l’année 1918, Ludendorff et Hindenburg savent qu’ils disposent de quelques mois pour remporter une victoire décisive. Les Alliés en sont évidemment conscients. Ils s’attendent donc à devoir repousser une offensive allemande de très grande envergure. Ils savent aussi, depuis la bataille de Caporetto, en Italie, au mois d’octobre, puis celle de Cambrai, en novembre décembre, que le temps des fronts figés aux défenses indestructibles est révolu. Ce qu’ils ignorent, c’est l’endroit où les Allemands vont frapper.
Logiquement, ce premier trimestre est donc une période d’attente : les Alliés vont donc mener des coups de main pour tenter d’obtenir des renseignements et les Allemands vont lancer des attaques de diversion, comme à Verdun en mars 1918, pour tenter de leurrer leurs adversaires. Je vous laisse découvrir cette période totalement méconnue aujourd’hui, durant laquelle la guerre des tranchées vit ses derniers moments.