Batailles n°87

Au sommaire

  • Circuit
    Le musée de l’armée polonaise à Varsovie
  • Opérations
    Introduction à la campagne de Pologne
  • Opérations
    La marine italienne en 1943
  • Matériel
    Le « 88 » Pak – Le casseur de chars ultime
  • Opérations
    La crise de Suez – Contexte géopolitique

Batailles – n° 87

8,20

Depuis le n° 1 de notre magazine, la mention « L’histoire militaire du xxe siècle » est indiquée comme sous-titre. Jusqu’à présent, nous n’avions traité que de la Seconde Guerre mondiale, avec un article par numéro sur l’Indochine depuis environ trois ans. Nous avons décidé d’élargir notre ligne éditoriale à d’autres conflits, sur une période allant des années 1930 à la fin de la guerre d’Algérie (1962), soit environ 30 ans, les trente années qui marquent un basculement total dans l’histoire de l’Europe, qui perd à la fois sa prédominance éco- nomique, politique et militaire. L’essentiel de Batailles sera encore consacré à la Seconde Guerre mondiale, mais dès le prochain numéro, non plus un, mais deux articles concerneront d’autres conflits: guerre d’Espagne, autres guerres des années trente, guerres d’Indochine et d’Algérie, affaire de Suez, Corée, etc.
Évidemment, nous ne parlerons pas de la Première Guerre mondiale, puisque le sujet est dévolu à notre autre magazine, Tranchées, dont le domaine d’intervention va aussi s’élargir, puisqu’il comprendra aussi une partie dédiée à d’autres conflits, couvrant cette fois la période 1870-1930. Nos deux magazines couvriront ainsi entièrement la période allant de la guerre de 1870 à la décolonisation, c’est-à- dire un siècle qui a vu l’apogée puis la chute de l’Europe, largement provoquée par les deux guerres mondiales.
Certes, l’Europe demeure l’une des plus riches régions économiques du monde, mais avec l’Union européenne et l’OTAN, elle a perdu tout rôle politique et diplomatique, puisqu’elle ne dispose d’aucune armée digne de ce nom et doit avoir recours au parapluie américain. Presque toutes ses décisions sont calquées sur celle de « l’allié américain », et comme elle est un nain diplomatique et militaire, elle ne peut intervenir que par des sanctions économiques, une arme honteuse, puisqu’elle frappe les populations civiles des pays concernés.
Nous ne sommes nostalgiques ni de la guerre ni de la colonisation, mais nous observerons avec quel luxe de moyens et d’ingénio- sité militaire l’Europe en général et la France en particulier se sont acharnées à détruire leur propre puissance et leur rayonnement international.

Bonne lecture à tous. Yves Buffetaut, rédacteur en chef