Après des ouvrages remarqués sur l’Afrika-Korps, Rommel ou encore l’armée britannique, Benoît RONDEAU tente un angle d’approche moins germano-centré des combats en Afrique du Nord au cours de la Second Guerre mondiale. Louable initiative ! Car le conflit dans cette région du globe ne se résume pas à l’engagement de l’Afrika-Korps et à la légende de son principal chef, Erwin ROMMEL. La 8th Army forme donc le fil conducteur de cette étude qui permet d’appréhender les opérations à partir des premiers combats à l’été 1940 et non à partir de l’arrivée uniquement du corps expéditionnaire allemand. La victoire en Tunisie clôt dans tous les cas cette page de la guerre.
Dans son habituel style littéraire et fluide, versant parfois même dans le romantisme, l’auteur livre un récit essentiellement chronologique. Seuls le premier et le dernier chapitres proposent une approche un peu plus analytique. Le premier revient sur ce qui rend spécifique l’armée britannique au cours du conflit (recours aux ressources du Commonwealth, intégration de contingents étrangers), le dernier compare la performance de la 8th Army avec celle de son adversaire germanique. En guise de (très) rapide conclusion, Benoît RONDEAU aborde le sujet du mythe et de la postérité de l’armée britannique. De quoi renouer avec l’esprit de ses regrettées chroniques sur l’histoire de l’Histoire dans feu 2e Guerre Mondiale !
Largement illustré de clichés officiels d’époque, l’iconographie comprend également quelques cartes (très dans l’esprit de 2e Guerre Mondiale) et de quelques reproductions couleurs d’objets d’époque. Un ouvrage, certes sans grande surprise, conforme au style et aux précédents travaux de l’auteur, mais qui a l’immense mérite de rappeler que la Seconde Guerre mondiale dans le désert ne peut être décortiquée uniquement du point de vue allemand…
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